Sunday, December 20, 2009

Nebraska, revisited

Hello les copains,

Deux lignes de code et une fuite dans notre transducteur empêchant nos éminents collaborateurs Nebraskais d’écrire l’article de l’année pour le Lancet, il fut décidé d’envoyer un PhD acousticien en terres moyen-occidentales pour remédier a tout cela. En l’absence du post-doc que malgré tous les dollars du National Institute of Health nos amis d’Omaha ne parviennent pas a recruter, il me fut donc donne la joie l’honneur et le plaisir d’un petit voyage en cette contrée chérie juste avant Noel, dont voici le résumé de mes observations venant compléter/corriger ce qui fut écrit plus haut dans ces pages sur le sujet.

Tout d’abord, une place sur le hublot dans l’avion me permit enfin d’apprécier la vastitude mais surtout la blancheur hivernale des champs de mais du midwest, contrastant fortement avec la chaleur des 5m2 de laboratoire qui forgèrent mon expérience précédente. Trois pas dans la rue après l’atterrissage s’empressèrent de me confirmer la théorie qu’au milieu d’une masse continentale il fait fort froid l’hiver ; et une banane dans l’estomac et trois cafés dans les cellules grises je me dirigeai vaillamment vers le laboratoire croulant de la médecine du futur…

La, tout fut plus ou moins similaire a la fois passée, y compris que le nouveau transducteur dont l'installation etait le but principal de la visite fuit également. C’est donc dans de légèrement moins favorables dispositions que je m’adonnai en tache de fond a épier les indigènes en bon reporter que je suis. Cela, et le fait établi que bis repetita non placent, et les post doc chinois m’ont l’air de s’ennuyer profondément en regardant leurs petits échantillons de sang coaguler dans leurs tubes a essais ; le beau docteur aux yeux bleus avec son grand sourire mais surtout sa blouse blanche et sa manie de massacrer des cochons tous les mardi et jeudi a 7 heures du matin s’apparente plus a un boucher de village qu’a un sauveur de l’humanité ; et le jeune futur étudiant en médecine, qui est d’origine irlandaise et fan de soccer, me noie sous les vannes du matin jusqu’au soir.

Bref, c’est avec soulagement qu’au matin du troisième jour je glissai dans le taxi climatise d’un éxilé Togolais qui faillit m’embrasser de gratitude sur l‘autoroute simplement pour le fait de parler français et de dire du mal de Faure Gnassingbé ; direction l’aéroport et la joie au cœur a l’idée de construire des bonshommes de neige avec les enfants en arrivant.

Mais voila, qui dit bonshommes de neige dans le jardin dit aussi pas d’atterrissage possible a la Guardia, et me voila donc en voyage autour des Etats Unis, balade d’aéroport en aéroport a cause d’une série de malchances climatiques et de mauvaises décisions, entres les longues files d’attentes de voyageurs espérant gagner le jackpot d’une standby list et un fourmillement attendrissant de jeunes militaires désarmés espérant rentrer chez leurs mamans pour les fêtes. Quelques bananes et beaucoup de cafés plus tard, vous me trouvez donc pour votre bon plaisir écrivant ce stupide anti-conte de Noel sous les néons bleus de la porte D38 de Houston George Bush International Airport.

A propos, on a une offre de post-doc super bien payée pour deux ans a l’University of Nebraska Medical Center. Qui veut la prendre s’il vous plait ?

6 comments:

Anonymous said...

Breaking News from ABCNEWS.com:

Transportation Department Limits Time Air Passengers Can Be Stranded on Tarmac to 3 Hours [10:35 a.m. ET]

For more on this and other breaking news go to ABCNews.com: http://abcnews.go.com?nwltr=bn

Anonymous said...

zut alors, c'est dingue. V

Anonymous said...

A quand des nouvelles ce cette odyssée?

Francois said...

Epilogue.

American Airlines a fini par offrir a ses « distressed passengers » (sic) des bons pour une nuit d’hôtel pas chère. Mes collègues de détresse sont très calmes et disciplines, et laissent même passer les femmes et les enfants d’abord sans qu’on leur demande rien. En attendant le bus, un grand pilote en uniforme qui range patiemment quelques caddies encombrants jetés sur le cote par des passagers presses nous renseigne sur les spécialités culinaires de l’endroit. Je souris en imaginant Guima dans ce même uniforme dans 25 ans… En route vers l’hôtel, on blague avec le chauffeur, des amitiés se cousent.

Il faut toujours voyager.

Anonymous said...

Et vous voyager pour Noel?
MV

Francois said...

J'ai eu la flemme je t'avoue. Aussi, il fait froid dehors. On voyagera au printemps (mars ou avril; pour l'instant on vise la semaine de Paques et celle d'apres)
F