Thursday, January 28, 2010

De la Salud y otros demonios...

Pendant que sous d’autres latitudes les gens qui n’avaient rien perdent tout, du coté de Croton on Hudson on continue la collection de cartes de crédit. Et de sept. Je ne m’épancherai pas sur la carte numéro six, une Visa Platinum banale qui nous donne le privilège merveilleux de nous endetter à hauteur de 5000 dollars pour notre bonheur consumériste et le graissage du PIB américain, car je voudrais laisser la scène à la numéro sept. Intéressante mais capricieuse, fascinante et mystérieuse, je l’ai déjà égarée avant même d’avoir compris comment elle marche (acte manque ?). Il s’agit de la carte de notre Flexible Spending Account.

Kèzaco ? Vous savez déjà que le système de santé, et surtout le système d’assurances santé par ici, c’est clair comme l’eau de roche du Colonel Drake. Cependant après presque quatre ans aux USA, il me semblait tristement que plus rien ne pouvait vraiment me surprendre. Alors quand en Novembre dernier il me fut proposé comme à tous les employés à cette époque de modifier notre package assurance santé, j’ai décidé vaillamment de tenter l‘expérience d’y inclure le fameux Flexible Spending Account, just for fun.

Le Flexible Spending Account (FSA, compte pour dépenses flexibles, ce qui ne veut rien dire du tout, ndlr) est une petite boite en carton dans laquelle on peut mettre de coté entre 500 et 5000 dollars par an en prévision des dépenses santé de la famille pour l’année à venir. Cette boite en carton a deux propriétés singulières : 1) son contenu n’est pas imposable (donc il y a intérêt à mettre le plus de sous possibles dedans), 2) elle s’autodétruit à la St Sylvestre avec tout ce qui a le malheur de ne pas avoir été dépensé alors. Les adeptes de théorie des jeux auront tout de suite reconnu un problème d’optimisation à données stochastiques que sont les rhumes des enfants et les chutes de vélo. Le seul théorème prouvable de cette boite en carton est que plus on est malade et plus c’est du bon business, ce qui est un peu derangeant mais surtout follement amusant et donc j’y ai mis $750 cette année pour tenter l’expérience et la raconter sur le blog. Ce n’est pas trop risqué : entre les différents déductibles (somme qu’il faut de toutes façons payer de ta poche avant de commencer à être remboursé, actuellement $500/famille/an) et copays (pourcentage de soins qui n’est pas couvert, de $5 pour une consultation lambda a ~$50-100 pour des tests laboratoires, ou un ultrason, ou une visite chez le dentiste, aïe) , je suis absolument certain que notre package assurance santé va gober cette modique somme sans un rot à l’apéro du petit déjeuner. Je voudrais juste savoir si les ~200$ que cela va me permettre d’économiser en impôts sur le revenu valent la peine du temps et de l’énervement perdus sur la gestion d’un compte en banque supplémentaire. Et c’est mal parti : avant même d’avoir pu activer la carte de crédit associée, je l’ai déjà égarée, cherchée partout pendant une heure, et passé une heure de plus à écrire un blog idiot dessus.

Bref avant même d’en profiter, j’ai mes petits préjugés sur le Flexible Spending Account. Ou au moins, le pressentiment que ce n’est pas pour tout le monde (réservé aux pères de famille normaux dont les enfants se couchent à neuf heures du soir et laissent donc aux porteurs de culotte trois heure d’oisiveté vespertine et quotidienne à consacrer à l’autoarrachage capillaire à l’autel du Crédit).

Vous voilà donc déjà familiers avec certaines des subtilités de notre package santé (copay, deductible, flexible spending account). Laissez moi vous introduire les paramètres manquants avant de passer a la deuxième partie de ce post démoniaque. D’abord, tout cela ne serait jamais possible sans la cotisation mensuelle ($250/famille mais n’oublions pas que Philips paie en plus une grosse part de lion affamé derrière les rideaux, ouf et merci). Aussi, pour contrebalancer l’infâme deductible, il y a aussi un système de plafond : quand on a déjà dépensé $7500 en santé pour la famille, l’assurance commence à tout rembourser a 100% et jusqu'à la fin de l’année. Puis il y a certains bénéfices de santé préventive. Par exemple, nos cotisations nous donnent accès 24/7 a une hotline-infirmières, ce n’est pas ce que vous pensez mais un numéro de téléphone gratuit pour joindre d’aimables professionnels de la santé à toute heure du jour et de la nuit, qui répondront à quelque question que ce soit (et qui termineront invariablement par vous conseiller d’aller aux urgences, pas envie non plus que vous leur colliez un procès sur le dos en cas d’erreur). On a aussi le droit à une visite médicale-checkup général gratuit par an (qui diagnostique des tumeurs du sein a 30 ans qu’il faut absolument chimiothéraper car il y a 10% de chances qu’elles soient malignes, les USA aussi ont leur drame des falsos positivos). Enfin, il y a tout un système parallèle pour l’achat de médicaments, qui coutent moins ou plus cher selon que l’on participe ou non d’un programme d’inspiration Orwellienne de « gestion de la santé », avec les médecins de la compagnie d’assurance dans le rôle de Big Brother.

Vous savez sans doute que tout cela coute cher au pays, d’où un travail tenace de la part de nos législateurs sous le fouet acharné d’Obama depuis un an pour réformer tout cela, sans le succès escompté malheureusement : ça traine, le public perd la passion et donc cesse de supporter l’idée, et de toutes façons la diabolique car socialiste « option publique » qui donnait tout son piquant a cette réforme est morte et enterrée. Mais surtout, tout cela coute extrêmement cher aux employeurs, au point qu’il a été dit de General Motors par exemple que la compagnie « is a giant health-insurance provider… that also happens to make cars ». Et oui, ceci explique cela, du moins en partie : 6 milliards de dollars par an à supporter la santé des employés Nord-Américains, c’est 6 milliards de dollars en moins pour développer le moteur électrique du futur. Ca n’a rien à voir mais pour creer une perspective, 6 milliards de dollars c’était aussi le PIB d’Haiti avant le tremblement de terre.

Alors, la semaine dernière, Philips a demandé à tous ses employés de s’il vous plait compléter le questionnaire en ligne sur les bénéfices santé offerts par la compagnie. Il s’agissait d’une suite de questions sur tes préférences sur divers compromis dans ton package-santé, par exemple : « préférez vous qu’on augmente vos cotisations de 20%, qu’on augmente la capacité maximum du FSA de 50%, et que la hotline-infirmières ait aussi une version internet, ou que l’on baisse votre deductible de 20%, qu’on augmente votre plafond de 30%, et que vous payiez 50% du cout de vos visites médicales si vous ne faites pas partie d’un programme de gestion de la santé ? ». Bien entendu j’ai vite bâclé tout ce non-sens pour retourner au plus vite à mes confortables calculs de fonctions de Green via le théorème des résidus. Mais je ne peux pas m’empêcher de sourire en pensant à l’approche Philips d’anticipation de serrage de ceinture : au lieu d’augmenter brutalement et simplement les cotisations santé des employés (-> grève), ils demandent à une entreprise de consulting spécialisée de mettre au point un questionnaire interactif et dépouiller les résultats de 25000 personnes… avant, sans nul doute, d’augmenter brutalement et simplement les cotisations santé des employés (-> vous pourriez pas dire que vous n’aviez rien vu venir). Entre le cout de la grève et le cout du consulting spécialisé, il y a certainement un autre problème follement amusant de théorie des jeux a optimiser… Mais je passe pour aujourd’hui car il est tard, la page et dense, et de toutes façons la boite de consulting a déjà trouvé la solution ….

Bisous les copains, bonne digestion, et bonne santé!

F& Flia

Tuesday, January 19, 2010

A chicken wrap with tortilla chips,

please...
Dans la cafeteria de Philips, le gars qui fabrique les sandwiches est Haitien. PPO quotidien de deux cent employes, tout le monde l'aime pour sa bonne humeur legendaire. Sandwichier le jour, il est coiffeur le soir, travaille 80 heures par semaine et envoie ses dollars au pays.
Il va sans dire que depuis mardi dernier la queue pour les sandwiches s'est allongee considerablement. Tout le monde lui demande des nouvelles de sa famille -qui sont mauvaises- et ca donne des conversations bizarres et desagreables:
"Je voudrais un sandwich au poulet. Comment ca va la famille?"
"Malheureusement j'ai deux cousins qui sont decedes. Moutarde ou mayonnaise?"
"Mayo s'il vous plait... C'est terrible ce tremblement de terre..."
"Oui vous savez, et ma soeur elle a tout perdu. Je vous mets des chips ou des carottes?"
...
Moi ca fait une semaine que je ne mange plus que des salades vertes. J'ai peur de deranger; je n'ose pas l'importuner avec les caprices de mon estomac quand je sais qu'il sait que sa soeur, elle n'a rien a manger... Mais lui reste fidele au poste, toujours aussi rapide et efficace meme si moins souriant, et aux aguets de la moindre vibration de son telephone portable. Depuis une semaine, il ne communique avec Haiti que par textos... d'un autre cote, il est en contact permanent avec les services d'immigration americains pour obtenir un visa pour sa soeur, evidemment. Pragmatique, quand on lui demande ce qu'on peut faire, il repond: Prier. Oui, prier. Et envoyer de l'argent. Optimiste, il constate qu'il y a quelque chose de beau dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre, c'est la reponse mondiale d'envoi de pompiers sur le terrain. Il remarque a mon attention que c'est un bateau francais le premier qui est arrive, et son faible sourire a l'occasion me fait sentir que l'espace d'un instant je suis son meilleur copain, comme si j'y pouvais quelque chose... et enumere les pays qui les aident, la Chine, le Venezuela et les USA travaillant pour une cause commune: un deblai phenomenal.

On a tous vu les images des enfants blesses, des cadavres dans la rue, des bidonvilles rases; l'angoisse et la detresse des survivants, sans eau, sans hygiene, dans ce qui etait deja une des villes les plus pauvres et les plus violentes du monde. Alors, quand le collegue cuisinier de Kenson l'Haitien vient interrompre un employe venu prendre des nouvelles (et un hamburger) avec un commentaire passionne sur le quarterback des San Diego Chargers, non mais il fait n'importe quoi c'est pas comme ca qu'ils vont gagner le Super Bowl (Football americain, ndlr), on se dit que c'est deplace quand meme comme remarque mon bon monsieur. Mais au fond, peut-etre qu'il faut croire que la vie continue?... ou au moins qu'il faut essayer d'echapper a la mort par tous les moyens... ou bien?...

Moi, je continuerai a manger des salades vertes. Prier. Et envoyer de l'argent.

Hasta la vista,

Francois

Saturday, January 16, 2010

Changeage d'idees






On est pas les plus malheureux, allez... beaucoup de copains et une vague de chaleur subite se sont abattues sur Croton-on-Hudson et l'espace d'une journee le ciel est bleu, les oiseaux chantent, et les doudounes en plumes d'oies sauvages restent au placard. Et ca tombe un samedi. Nous n'avons pas commis le sacrilege de ne pas profiter de ce don du ciel et du coup les enfants sont au plumard a huit heures moins le quart, et hop. Je pensais profiter de cette longue soiree mettre un post super documente sur Guima, les joies et les douleurs du trilinguisme, mais une copine m'a envoye quelques videos de sa niece de 4 ans quadrilingue francais-espagnol-arabe-chinois (!!!!) et je n'ai plus rien a dire. Mais tant qu'on a des copains et que le soleil brille....
Ciaops et salut a tous nos lecteurs, anonymes ou non... le post precedent et ses commentaires nous ont revele un ou deux lecteurs surprise! salut a vous et a tous les autres qui se cachent derriere leurs claviers!!!
F&Flia

Tuesday, January 12, 2010

Que va-t-on devenir???

Hello les copains,

Je viens de coucher les enfants… c’est-à-dire que, pendant que ces deux petits anges cherchaient un sommeil paisible, je viens de passer une heure couché sur le tapis de leur chambre pour qu’ils n’oublient pas que je les aime. Et comme parfois en ces occasions, je cherche dans mon cerveau troublé, entre veille et sommeil, l’inspiration pour le blog.

Force est de constater que j’ai beaucoup de sujets parmi lesquels choisir… dans ma liste d’attente j’ai un post sociologique sur l’année après le « college », un autre d’opinion sur les points forts des USA (le troisième volet d’une de mes nombreuses trilogies inachevées), un autre poétique sur cet Etranger que je croise tous les jours sur le pont sur la Croton River… et bien sur tous les posts sur les enfants qui finissent toujours par prendre le dessus. Mais le post qui écrase tous les autres par son évidence actuelle, c’est celui de la fin paisible des jours de ce blog que j’aimais tant. Ce soir, ça donnait ça :

Doléances

Qu’est ce qui est pire qu’une demande de bourse à rédiger pour le National Institute of Health (NIH), une chorale à renommée internationale à chanter dedans, et un enfant qui réclame 360% d’attention des parents toutes la journée ? Réponse : Deux bourses pour la NIH, deux chorales de renommée internationale, … et un enfant qui réclame l’attention toute la journée et un autre toute la nuit. Bienvenue chez les Vivis. Et qu’est-ce qui est pire que de ne pas avoir d’amis qui mettent des commentaires sur un blog ? Avoir PLEIN d’amis qui ne mettent pas de commentaires sur un blog. Je ne suis pas en train de me plaindre que mes amis ne sont pas gentils avec moi. Je suis en train de découvrir, avec tristesse, la vie. Le temps passe et une nouvelle fois nous vérifions expérimentalement les bonnes vieilles théories du père Einstein, que Temps et Espace ne sont qu’une seule cruelle entité, et les années qui passent nous éloignent inexorablement.

Aussi, la flamme de l’écrivain n’est plus à la hauteur des sujets à traiter. Je ne vibre plus en écrivant, car vous ne vibrez plus. Mon inspiration a fondu comme neige au soleil, ou comme les commentaires d’un blog à l’épreuve du temps. Car mon inspiration, c’est mes lecteurs : en écrivant, je pense a vous, et c’est vous qui me mettez un sourire aux lèvres et les mots sous la plume. Je pourrais retracer chaque paragraphe écrit ces dernières années à la personne en particulier à qui je pensais quand j’étais en train de l’écrire. C’est pourquoi ces derniers temps, je ne parle plus que de la famille : je m’adresse à mes derniers lecteurs, mon Papa et ma Maman.

Aujourd’hui, je ne sais pas quoi raconter a un public dont je ne sais même pas si il existe, si il existe je ne sais même pas qui il est, et même si il est je ne sais même pas si ca l’intéresse. [En aparté je sais qu’écrire les présentes doléances présuppose l‘existence d’une audience. Ce sur quoi je compte, c’est que multiplier 0 lecteurs par jour par le temps infini qui s’écoulera d’ici à la publication d’un prochain post hypothétique m’amènera un nombre fini de lecteurs compatissants et désolés du dénouement.] Aujourd’hui, mes seuls lecteurs avérés sont mon Papa, ma Maman, et moi-même. Les deux premiers peuvent être joints par d’autres moyens plus efficaces et à travers lesquels se disent plus de vérités impubliables ; le troisième devra faire deuil du plaisir narcissique de sa relecture hebdomadaire.

...

Voila ce que je ressassais ce soir dans la chambre des enfants, entre Gabito en train de tourner dans tous les sens et Guima de renifler à qui mieux mieux. Cependant, après tous ces bons moments passés ensemble, je ne me résous pas à vous quitter simplement en constatant vertement que j’ai aujourd’hui mieux à faire que prendre sur mon rare et cher sommeil pour déblatérer des inutilités au vent qui passe… même si c’est ce que ma pragmatique éducation Américaine me pousse à faire. J’aimerais survivre jusqu’au printemps, qui marquera note unique visite en France depuis si longtemps (31 Mars-12 Avril), pour faire le point tous ensemble et d’ici là mijoter un post de sortie plus poétique et grandiloquent… comme me le suggère ma romantique éducation Française.

Bonne nuit les copains, ne voyez pas ici un post d’autocompassion … C’est simplement un post de nostalgie et de remise en question. Et c’est naturel d’en arriver là dans ces chronique d’état d’esprit d’une famille d’expatriés.

Et ce n’est pas non plus un abandon. On trouvera une autre solution !

A bientôt,

Francois

Monday, January 04, 2010

Musique!

Hello les copains,
J'avais promis il y a bien longtemps de vous faire partager les voix sur berges de la Hudson, dirigées par Nurt; promesse de Décembre que je n'avais pas tenue comme tant d'autres (dont celle de révolutionner le traitement des accidents vasculaires cérébraux avec des ultrasons, et tant pis pour mon bonus de fin d'année, on n'est pas à Wall Street ici). Mais il y eut un soir, il y eut un matin; Janvier est un autre jour et voici pour vos oreilles ébahies:

- Le Boys and Girls Choir of Croton on Hudson en est à son troisième concert de Noel! Nurt se spécialise en création de chorales... A Paris, elle a fait son nom avec les étudiants de la Cité U qui n'avaient que ça à faire, traîner le soir à chanter et rencontrer des copains-copines. A Croton, tranquille suburb pour jeunes familles, elle se sur-spécialise en chœurs d'enfants et ca marche! Ils chantent dans toutes les langues, aiment ça, et en redemandent (bon, surtout leurs parents):
www.myspace.com/crotonchildrenchoir

- L’école de Guima a également le privilège d’avoir Nurt comme prof de musique. C’est une école maternelle à but éducatif contrairement au mainstream ambiant (à but Fun). Les professeurs et les parents apprécient le professionnalisme de Nurt avec les enfants, que Nurt récupère par la suite comme petits élèves de piano à la maison, et hop :
http://www.youtube.com/watch?v=aHOmgFOT-fc

- Pendant la classe de musique Guima fait l'andouille, pendant le concert il se bouche les oreilles, et pendant les cours de piano à la maison il se cache sous le canapé... N'empêche qu'il n'en perd pas une miette, et son petit Gabi de Frangin ne veut pas être en reste. A la maison, ils forment un duo de choc :
http://www.youtube.com/watch?v=CExTqWmey2Y

Ciao les copains, on vous souhaite beaucoup de musique aussi cette année, et surtout, comme disait le vendeur de CDs pirate du Mercado San Jeronimo, n'oubliez pas: "La música buena, hay que compartirla!"

Francois

Friday, January 01, 2010

Happy New Year!



“La vie, c’est comme une boite de chocolats”. Certes alors pourquoi Gabito, qui est un explorateur né, attrape toujours le même alors que Guima, qui a tant besoin de réconfort et de stabilité, cherche toujours à en prendre un différent ? Nos deux amours ont leurs raisons qui à notre raison échappent.

Comme vous le lisez entre les posts à l’occasion de l’étude assidue de ce blog à parution stochastique, nous surfâmes sur (parfois sous) 2009 avec la vitesse du mustang emballé dans un Chronopost et la sérénité d’une fourmibeille caféinomane. Dans un contexte de dépression économico-financière, nos deux joies de vivre connurent des croissances époustouflantes de 32% et 86% respectivement, allez voir les photos de Janvier passé si vous n’y croyez pas. Il va sans dire que nos nuits décrurent en proportion contrairement à la théorie vagabonde mais toutefois en vigueur en matière d’élevage d’enfants, de quoi il découle de source que le café coula à flots et procéda patiemment a un effaçage de neurones systématique et bienfaisant, au grand dam collectif il n’est donc plus guere de souvenirs de cette année passée à ressasser avec délices dans ces colonnes.

Alors, si de 2009 il ne reste que le deuil, que dire en cette heure solennelle à l’aube de l’an nouveau, qui se presente à nous pleine de promesses inconnues? Chaque jour est un chocolat. Que ceux qui veulent en manger toujours des différents y goutent le plaisir de l’aventure, ceux qui cherchent le réconfort dans toujours le même (celui en forme de cœur) l’y debusquent. Que ceux qui les trouvent sucrés les savourent, ceux qui les rencontrent amers les affrontent, ceux qui les croquent à la liqueur s’en délectent et ceux qui comme moi les nécessitent caféinés y trouvent leur dose. Mais que tout le monde en mange son lot quotidien, s’en mette plein les doigts et s’en lèche les babines! (et surtout n’oubliez pas de partager avec vos amis…)

Bonne année,

François & Flia