Tuesday, April 13, 2010

Douce France....

Ca vous interesse peut-etre d'avoir un regard d'Americain sur la France? Le petit bout de Yankee qui est malgre tout en nous aura constate avec admiration que les voitures sont plus petites parce qu'en France on roule colles-colles, et que tout le peuple Gaulois est assez debrouillard pour s'en sortir avec une boite de vitesse manuelle. Nous avons pu verifier que Notre Dame brille et que la Tour Eiffel scintille, et enfin compris les heures de queues que les Americains sont prets a affronter pour visiter lesdits monuments: Paris, c'est beau. Nous avons encore constate que la France se plaint beaucoup, avec trois greves majeures en une semaine (deux SNCF et une creches), tout cela sur fond de rumeurs Bruni-Sarkozy qui feront toujours les delices des tabloids anglais a defaut de ceux des lecteurs du 20 minutes. Finalement, nous nous sommes laisses surprendre non seulement par la qualite de la gastronomie mais simplement par la qualite de la nourriture, de la baguette cent fois superieure au bagel qui pourtant fait la gloire de New York, au fromage dont le plus bete representant sous plastique pasteurise Francais tient la tete bien haute au meilleur ersatz de Brie Americain, en passant par tout le reste et Dieu sait si nos estomacs en ont bien profite.

Mais tout cela est mineur par rapport a ce qui fut le but et le meilleur de notre voyage: l'accueil que vous nous avez reserve une fois de plus, famille, amis, et anciens collegues, pendant dix jours ou nous nous sommes sentis constamment combles d'egards qui seront si difficiles a retribuer, et ou nous avons encore fait le plein d'amour et d'amitie.

En commencant par ceux qu'on n'eut pas le temps de voir ou meme d'appeler, et qui nous ont pardonne. Il y a ensuite autant de mentions speciales que de rendez-vous pris, entre celles qui attendirent deux heures sous la grele le RER C cense nous acheminer en pleine greve au jardin des plantes, et ceux de la chorale qui organiserent un concert hors-la-loi de gala par cinq degres au soleil, vent du nord et giboulees. Il y a aussi celui qui s'avala un litre de cidre pour l'occasion la veille au soir du depart pour le Marathon de Paris, celle qui vint de Bruxelles et celle qui faillit venir de Barcelone, mais aussi tous ceux qui prirent plus simplement le metro, le RER, la voiture pour nos beaux yeux fatigues mais emus. Vous vous etes plies en deux pour ecouter les Pensees de Guima, dechire le cerveau en trois pour dechiffrer les phrases rudimentaires mais polyglottes de Gabito, et mis en quatre pour nous faire nous sentir bien, et ca n'a pas rate. Et finalement, la famille, reunie pour la premiere fois au grand complet depuis plus de quatre ans: vous nous avez prete deux voitures et un appartement pendant que vous vous organisiez pour aller au boulot en tramway greviste, et improvisiez un campement de fortune entre deux pots de peinture et un marteau piqueur. Vous avez conduits les momes la ou leurs caprices vous guidaient, du bateau mouche a la Cite des Sciences (au beau milieu d'un cacerolazo de puericultrices) en passant par le square du quartier et le match de Calvinball. Vous vous etes rendus disponibles et presents pour quatre zigotos qui ont peur de ne jamais savoir vous rendre la pareille avec autant de classe....

Bref, tous autant que vous etes, vous nous avez donne un voyage inoubliable, merci.

On vous aime,

Francois & Flia

4 comments:

Anonymous said...

Qu'est-ce que tu veux qu'on écrive des commentaires à la hauteur d'un message pareil!!
Euh... de rien, avec plaisir.
C'était cool de vous voir!

:-)

1bacin
J&M hi hi

Anonymous said...

J'aurais aimé passer un moment avec vous mais je vous ai raté. Je pense bien à vous et vous embrasse tous les quatre. A la prochaine fois peut-être, j'espère.
Betty

Anonymous said...

"Tout ce qui est excessif est insignifiant" (Talleyrand) : on était si content de votre présence, et on sait parfaitement qu'elle ne pourra revenir de sitôt.

Le même Talleyrand aurait dit :
«Un ministère qu'on soutient est un ministère qui tombe.» : Ca doit être pour nous.

Et «Il y a trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre ; les deux derniers dispensent assez bien du premier.»
C'est pour Guima et Gabi-to qui se débrouillent pas si mal de leurs trois savoirs, en même temps que de leurs trois langues.
DV

Anonymous said...

OK, j'adore leur accent yankee, mais ne pas oublier : je suis une sudiste forever et à jamais. Love. V.