Comment j'ai rate mon permis de conduire...

Hello les copains, comment va la vie ? Et desole de me connecter si rarement mais croyez-moi, vous avez pas rate grand'chose depuis la derniere fois... je me demandais si je n'allais pas lancer encore un jeu concours, ca marche vachement bien pour le manque d'inspiration et pour les commentaires... sauf que comme on n'a pas encore envoye son prix a Laverdines pour sa performance au jeu des nationalites il y a un mois, j'ai peur d'avoir perdu deja toute credibilite...

Bon, puisqu'il n'y a rien d'amusant a raconter, je vais donc raconter des histoires pas amusantes.... juste histoire de ne pas me coucher trop tot ce soir... il est 10h19 et les deux machincitos dorment, il faudrait quand'meme pas que je perde le rhythme (de sommeil, j'entends. Le rhythme d'ecriture de blog est deja perdu et ne faisait pas partie de mes resolutions pour 2008 si vous voulez tout savoir)... Ce post sera donc le premier volet d'une Bilogie dont la bande sonore pourrait etre la chanson "Ohwoh, I'm an alien, I'm a legal alien..."

Le permis de conduire, d'abord... Allons-y. Apres mon experience du code de la route (cf quelques posts en arriere), puis celle d'une session obligatoire pour apprendre a etre prudent au volant (4 heures a regarder des accidents a la tele dans un local minuscule et noir par un samedi matin par ailleurs magnifique entrapercu par le soupirail, sans doute la pire experience pedagogique de ma vie avec le cours de physique statistique avancee en maitrise), je pensais que ca allait etre les doigts de pied dans le nez. Quand doubler par la droite et passer au rouge, s'arreter quand un school bus jaune a ses lumieres qui clignotent dans tous les sens et sort son grand panneau STOP retractable et qu'il y a des enfants partout, meme le chapitre sur les cerfs qui traversent la route, j'avais tout relu le matin meme aux toilettes avant de partir.... C'est donc a peu-pres confiants que nous partimes de bon et froid matin, la Toyota et moi, vers ce que nous pensions etre simplement encore une ennuyeuse mais indispensable formalite administrative. (Il faut savoir qu'ici, le permis de conduire est une carte d'identite. On vous le demande partout, pour acheter un telephone portable, pour ouvrir un compte en banque, etc... si vous etes objecteur de conscience et que vous ne conduisez pas, il faut vous faire faire une carte speciale de "non-conducteur" pour lesquelles j'imagine que les formalites sont encore plus embetantes, parce que les secretaires ne doivent pas avoir l'habitude...).

Apres etre passe recuperer mon copain Jean-Luc (une fois passe le code, j'ai eu le droit a un "permis d'apprenti" qui ne me permet de conduire que sous la supervision d'un adulte de plus de 21 ans), nous arrivame dans la rue du permis a huit heures trente petantes. Deux voitures attendaient deja derriere un panneau qui annoncait gentiment "Zone de passage du permis. Il est illegal de pratiquer la conduite ici", le moteur allume bien sur pour avoir le chauffage dans la voiture. Nous, pas besoin de ca, on s'echaude tout seuls en attendant les deux examinateurs qui arrivent un quart d'heure en retard et passent un autre quart d'heure sur le trottoir a se raconter les dernieres nouvelles du reality show qu'ils ont vu tous les deux la veille au soir a la tele, ca devait etre passionnant parce qu'il fait moins quinze dehors et a leur place je me presserais de m'installer confortablement dans le premier espace ferme chauffe venu, une voiture par exemple. Finalement, un troisieme examinateur arrive, ca doit etre le chef ou il a pas du regarder le reality show, en tous cas les deux autres arretent de discuter et chacun monte dans une voiture. Un, deux, trois, ca veut dire que ca va etre notre tour tout de suite, cool finalement on a bien fait d'arriver a l'heure.

"Vos papiers pliz !" Ordonne l'examinatrice qui dit pas bonjour mais je ne me faisais pas d'illusion vu sa tete de j'-essaie-de-passer-au-decaf-le-matin...
"Oui les voila" Repondons-nous poliment Jean-Luc et moi, tout bien eleves a la Francaise que nous sommes... mon permis d'apprenti, l'assurance de la voiture, le permis de Jean-Luc. Je prends place au volant, pret a mettre le contact.

L'examinatrice leve les yeux du permis de Jean-Luc avec dans ses yeux la lueur de sa premiere bonne nouvelle de la matinee:
"Ce permis n'est plus valable"
Jean-Luc et moi, on se regarde....
"Regardez les petites lettres rouges dans le coin en bas a gauche au verso, la. Revenez un autre jour", dit l'examinatrice sans nous regarder, et en se dirigeant vers la voiture de la candidate suivante (une pin-up de 16 ans avec son papounet dans la SUV 8 cylindres de sa maman)
Apres examen meticuleux du permis litigieux, il s'avere que le permis est encore valable, mais qu'il y a une petite date rouge en bas a gauche du verso qui correspond a l'expiration du visa precedent de Jean-Luc, visa qu'il a dument renouvele il y a deux mois. Peu importent les grosses lettres noires au recto qui pourtant affirment sans equivoque que le permis de Jean-Luc est valable jusqu'en 2019:
"Nonononononon, nous c'est la petite date rouge qu'on regarde", cingle l'examinatrice en claquant la porte de la SUV. "Bonne journee."

Cette bonne femme si elle regarde les reality show, ca doit etre pour le plaisir sadique d'eliminer les candidats les uns apres les autres.
Las et depites, nous regardons la pin-up mettre consciencieusement son clignotant pour sortir de sa place de parking. Dans un mois, elle conduira a coups de queues de poisson et de bras d'honneur. Grrrr.

Sous un soleil magnifique et froid qui aurait du etre temoin de ma jubilation mais ne put que constater ma deception, et toujours avec mon bete permis d'apprenti en poche, je raccompagnai Jean-Luc chez lui terminer sa nuit (il n'a pas l'habitude de se lever pour 8 heures 30, encore moins pour se faire enguirlander). Finalement, j'etais resolu a l'idee de prendre un nouveau rendez-vous pour le permis, et pas si mecontent d'arriver tot a la maison pour prendre des nouvelles de Nurt que j'avais laissee tout seule avec Gabriel, Guima et son electricite matinale, et la vaisselle du petit dejeuner. Apres tout, passer / rater son permis, ici.... c'est frustrant, contrariant, ca fait gacher beaucoup de sommeil, d'adrenaline et de neurotransmitteurs, ca fait perdre du temps, celui de Jean-Luc, celui de Nurt, celui de Guima, et le mien mais... c'est gratuit (!). Je peux essayer autant de fois que je veux, et j'essaierai de faire mieux la prochaine fois...

Ciao les copains, bien le bonjour au soleil du matin. Il est 2h32; Gabriel, tantot, ne dormait pas vraiment; j'espere qu'il va dormir bientot, et je vous aime. Prochain episode de la Bilogie: Comment Nurt apprend l'Americain a La Poste.

Francois & Co