Wednesday, March 11, 2009
America the Beautiful
Hello les copains,
Le 15 mars, mine de rien, ca va faire trois ans qu'on traine nos godasses sur le nouveau continent. Et comme en toute bonne date anniversaire, il est l'heure de regarder en arriere, de mesurer la profondeur du sillon qu'on a creuse. Pas bien droit, mais suffisamment profond pour y semer et recolter deja une carte verte, une maison, et un petit Americain... Bref, on prend racine. Il faut dire que, pour qui a le courage de creuser la terre et d'aller chercher l'eau qui s'y cache, il y a de quoi apaiser sa soif par ici.
Trois ans qu'on arrivait tout pas frais a JFK, avec un bebe de trois mois et des valises qui tenaient pas dans notre voiture de location. Notre premiere heure aux USA fut une allegorie de ce que nous allions rencontrer durant les trois annees suivantes. Je raconte. Apres un petit tour de chauffe sur le parking de Hertz pour tester notre nouvelle titine, nous nous elancons confiants sur l'autoroute. Et la, surprise et deroute, le moteur a beaucoup plus de tours-minutes que ce qui semble raisonnable pour la modeste vitesse atteinte jusqu'alors: nous sommes bloques en seconde ! Maudite boite de vitesse automatique, ils disent que ca va vous simplifier la vie et du coup on n'y comprend rien. Nous nous arretons sur la bande d'arret d'urgence et appelons a l'aide: par chance, nous n'avons pas pu aller bien loin, et seul un grillage nous separe du parking que nous venons de quitter. Un gros moustachu entend notre detresse et nous promet de venir nous aider. Il monte dans sa voiture et disparait.
Apres quelques minutes d'attente angoissee, le moustachu parvient jusqu'a nous. A moitie amuse, a moitie eberlue, et avec quelques traces d'agacement quand-meme, il nous explique le fonctionnement de la boite de vitesses. ("Cool, vous avez de la chance, vous avez meme une fonction "sport" avec ce modele !"). Puis il repart vers le soleil couchant en chantant I'm a poor lonesome Cow-Boy pendant que nous le benissons et nous repenchons sur la carte de New York City au un dixmillionnieme et la tetine de Guima.
L'allegorie: evidemment, les US ca fonctionne differemment. A commencer par les boites de vitesse. C'est mieux, c'est moins bien ? impossible de commencer a emettre une opinion avant d'essayer d'apprendre les rudiments du fonctionnement. Et, de toutes les facons, n'est-ce pas comparer des poires avec des oranges que de comparer les US et la France ? L'important, c'est qu'on peut trouver des gens sympa partout, a l'image de notre sauveur moustachu.
Les Etats-Unis sont souvent l'objet de debats passionnes en dehors de leurs frontieres. Ils y en a qui aiment, d'autres qui detestent. Certains qui veulent a tout prix y planter des racines (meme par leurs branches), d'autres qui ne veulent meme pas en entendre parler ni y mettre les pieds, ne serait-ce que pour une connection de vols internationaux. En trois ans, nous avons appris qu'il est impossible de n'avoir qu'une seule opinion des Etats-Unis. Il y a encore beaucoup d'aspects de la societe qui nous echappent, mais quelques experiences personnelles bien choisies se sont chargees d'eclairer notre lanterne sur comment se passent les choses par ici. Voici donc notre pot-pourri.
A suivre...
Les drapeaux: http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/
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2 comments:
god help you!
inshallah
eric
Eh; tu vas trop vite.
Je n'ai pas eu le temps de commenter le post précédent, et les deux petites cartes sous plastique qu'il contenait à côté de deux petits flocons de neige, et de deux petits garçons sur leurs drums.
Quel chemin. Evidemment, Gabito le considère toujours comme un instrument multi-usage; lui aussi cheminera, même si Guima montre d'emblée un sens du rythme qui sera difficile à battre.
Je me réjouis de lire dans un instant le nouveau post (je croyais en ouvrant que les drapeaux américains étaient venus se substituer aux snowdrops, mais apparemment c'est du nouveau.
Merci de nous tenir informés de votre vie, et de la vie de ce pays).
DV
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